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Les collections de cartes postales

Présentation

Cette thématique est constituée de cartes postales illustrant l’hôtel du Parlement. Elle permet de voir les différents aménagements des terrains du parlement depuis la fin du XIXe siècle.

Cette sélection des plus jolies cartes postales, provenant des collections et fonds d’archives de l’Assemblée nationale, permet aussi de jeter un nouveau regard sur la ville de Québec et son histoire politique.

La carte postale au Canada et au Québec : un bref historique

Le 1er juin 1871 marque le début de la circulation des cartes postales officielles au Canada. Celles-ci sont sous le contrôle de l’État et leur utilisation est restreinte aux communications du gouvernement. Le Service postal est l’unique entité à pouvoir émettre ces cartes. Seule une illustration, faisant office de timbre, du profil de la reine Victoria figure dans le coin supérieur droit au recto du document.

En 1895, des cartes postales dites privées sont produites et utilisées pour les correspondances d’affaires. Elles ne sont toujours pas illustrées. En décembre 1897, le Canada modifie la Loi des postes. Les entreprises peuvent désormais produire des cartes postales privées avec illustrations.

 

À Montréal, la Illustrated Post Card est créée en 1902. À la fin de l’année suivante, les Canadiennes et les Canadiens voient apparaître un nouveau modèle de carte postale. Le ministère des Postes du Canada en uniformise le format et réorganise son contenu. Le recto, qui était utilisé jusqu’à maintenant pour la rédaction du message, est entièrement occupé par une illustration. Les coordonnées conservent leur place au verso, mais une deuxième section s’ajoute, à droite, pour le message. Le timbre s’appose sur le coin supérieur droit. Les dimensions de la carte postale s’agrandissent d’environ 1,27 cm de chaque côté (0,5 po). Passant à 8,89 cm de haut sur 13,97 cm de large (3,5 po par 5,5 po). On entre alors, et ce, jusqu’en 1914, dans ce qui est défini comme « l’âge d’or de la carte postale illustrée ».

À Québec, il faut attendre 1904 pour que l’éditeur J.P. [Jean-Pierre] Garneau, ayant pignon sur rue sur la côte de la Fabrique, commence sa production de cartes postales. Puis, en 1906, une compagnie écossaise, Valentine & Sons, entame sa première production canadienne. La Maison Neurdein, une compagnie française, met en vente des cartes postales sur le Québec et le Canada en 1908. Des années 1920 aux années 1940, c’est une compagnie ontarienne, PECO, qui produit la majorité des cartes postales au Canada.

La production de cartes postales s’estompe quelque peu dès 1914. Plusieurs événements expliquent cette baisse de production. La déclaration de la Grande Guerre (1914-1918) provoque, dans certains pays, une transition de l’utilisation de la carte postale. Elle devient un support aux messages de propagande. À la fin des années 1910, les compagnies de téléphonie se multiplient au Canada. Au cours des années 1920, les Canadiens et les Canadiennes ont accès à ce nouveau moyen de communication. Le téléphone n’est plus réservé aux mieux nantis ou au gouvernement. La radiodiffusion prend aussi de l’importance dans les années 1920 comme moyen de communication.

Malgré la baisse de production, le tourisme a toujours favorisé la consommation de cartes postales pendant ces années. Il faut attendre le début des années 1950 pour constater un regain dans la vente et la distribution au Québec. Ce regain est lié à une nouvelle technologie : la carte postale plastifiée. C’est le début de la carte postale telle qu’on la trouve aujourd’hui encore dans les boutiques de souvenirs.

Les jardins du parlement

Les terrains du parlement se sont transformés au fil du temps. D’un champ de sylviculture, en passant par un terrain gazonné à l’aménagement actuel, découvrez ces espaces à travers les cartes postales.

L’aménagement paysager de l’hôtel du Parlement commence près de neuf ans après le début des travaux d’aménagement des terrains. En 1896, la première pelouse est semée par des ouvriers du ministère des Travaux publics. Un jardinier réputé établi à Québec, Louis Chollet, est à la direction d’une équipe de travailleurs. Ensemble, ils mettent en place les premiers parterres de fleurs. Au fil de la décennie à venir, des arbres sont plantés le long des murs de l’enceinte près de la Grande Allée.

Le champ de sylviculture a été implanté en 1895. Eugène-Étienne Taché, concepteur du parlement et sous-ministre aux Terres et Forêts, avait eu cette idée de créer un musée de la forêt qui présenterait toutes les espèces indigènes canadiennes.

En 1911, Louis-Alexandre Taschereau, ministre des Travaux publics, commande à l’architecte-paysagiste Frédérick G. Todd, un nouveau plan pour réaménager le parterre de l’hôtel du Parlement. Todd suggère, entre autres, l’emplacement de monuments commémoratifs ainsi que la plantation de vignes au rez-de-chaussée de l’hôtel du Parlement.

Depuis la période de Chollet et de Todd, de nombreuses modifications ont été réalisées sur les terrains de l’hôtel du Parlement. Des monuments et des arbres ont été ajoutés. Les terrains ont été divisés en plusieurs sections. Créée en 2015, une de ces sections est réservée aux jardins du parlement. Au cours de l’été et d’une partie de l’automne, les passants peuvent y découvrir différents fruits, légumes et épices. La cuisine du restaurant Le Parlementaire s’approvisionne dans ce jardin pour la préparation de ses mets. Certaines zones sont en libre-service et les cueilleurs peuvent apporter leur petite récolte chez eux pour cuisiner.

Le jardin boisé demeure toujours accessible aux visiteurs. S’y trouvent des espèces indigènes et comestibles et mêmes des plantes médicinales.

Avec les tulipes au printemps, jusqu’à la fin de l’automne où poussent encore certains champignons, les jardins du parlement sont luxuriants. L’hiver, il est toujours possible de contempler les monuments et les conifères résistant au froid.

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Les environs du parlement

L’urbanisation de la ville de Québec change avec les époques. Agrandissement des faubourgs, construction d’édifices ou aménagement de la voirie sont toutes des transformations qui peuvent être observées grâce à la collection de cartes postales de l’Assemblée nationale.

Certaines représentations peuvent parfois être inexactes ou anachroniques, à vous de découvrir!

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Drapeaux et armoiries

Les drapeaux et les armoiries figurant sur les cartes postales sont également de bons témoins du passage du temps. L’hôtel du Parlement a été érigé sur la colline Parlementaire de 1877 à 1886, une époque à laquelle ni l'unifolié (1965) ni le fleurdelisé (1948) n'avaient été créés. Rappelons aussi qu’en 1886, sept provinces et un territoire constituaient le Dominion ou, en français, la Puissance du Canada: l’Ontario, le Québec, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest, la Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard.

Découvrez les drapeaux et les armoiries illustrés sur des cartes postales de l’hôtel du Parlement.

 

 

Sur la carte postale du haut, le drapeau du Royaume-Uni, connu au Canada sous le nom de l'Union (Union Jack), flotte sur les tours du parlement. Force est de constater que ces drapeaux sont surdimensionnés et qu’ils ont sans doute été peints à la main avant l’impression. L’Union Jack est retiré de la tour centrale de l’hôtel du Parlement le 21 janvier 1948. Date à laquelle, par un décret du gouvernement du premier ministre du Québec Maurice Duplessis, il est remplacé par le fleurdelisé (ci-contre).

 

Ci-contre, une carte postale patriotique représentant le parlement, entre 1905 et 1910. On peut y voir les blasons de neuf provinces et d’un territoire canadien : le Québec, l’Ontario, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique, le Nouveau-Brunswick, l’Alberta, le Yukon (blason qui n’a jamais été utilisé) et l’Île-du-Prince-Édouard. D’autres symboles y sont présents comme le drapeau Red Ensign utilisé par certaines colonies britanniques. On y trouve aussi des composantes des armoiries britanniques où il est possible de lire la devise « Dieu et mon droit » ainsi que la présence de feuilles d’érable, symbole du Canada.

 

La partie gauche de la carte postale patriotique ci-contre est composée d’une couronne, symbole de la monarchie britannique. Un écu réunissant les blasons des provinces et d’un territoire canadien y figure aussi. Au bas de l’écu, des feuilles d’érable. À la droite du parlement, deux drapeaux, l’Union Jack et le Red Ensign sur lequel sont ajoutées, ce qui pourrait être, les armoiries du Québec. Entre les drapeaux, on trouve le castor et une représentation des armoiries du Royaume-Uni.

 

Ci-dessous, la carte postale publiée pour souligner le tricentenaire de la ville de Québec met en évidence le passé français de son histoire, suivi de son présent britannique. Deux drapeaux y sont présentés, l’Union Jack et le drapeau tricolore de la République française. Ils sont séparés par un écu surmonté de la couronne royale et composés des blasons de huit provinces et d’un territoire canadien.

Sources

Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Cartes postales. [s. d.]. [En ligne]. https://www.banq.qc.ca/archives/entrez_archives/branche_histoire/documents_iconographiques/cartes-postales/index.html [consulté le 12 mai 2021].

Giradville, Nadine, et al. Québec, un siècle de souvenirs en cartes postales. Québec : Anne Sigier, c2007. 152 pages.

Gouvernement du Canada. Les symboles du Canada. [s. d.]. [Fichier PDF]. 65 pages. http://biblio.uqar.ca/archives/30077338.pdf [consulté le 12 mai 2021].

Musée virtuel de Prévost. L’évolution de la carte postale. Mise à jour en 2021. [En ligne]. http://www.monmuseevirtuel.ca/fiches/histoire-cartes-postales-levolution-de-carte-postale#:~:text=Au%20Canada%2C%20c'est%20le,passage%20pour%20examiner%20leur%20marchandise [consulté le 12 mai 2021].

La Société héraldique du Québec. Les armoiries royales du Canada. Mise à jour le 5 janvier 2005. [En ligne]. https://fr.heraldry.ca/misc/coatArmsCanada.htm [consulté le 12 mai 2021].

Vachon, Auguste. Le Québec et le Red Ensign : une fantaisie commerciale. Science héraldique. [s. d.]. [En ligne]. https://heraldicscienceheraldique.com/-le-queacutebec-sur-le-red-ensign--une-fantaisie-commerciale.html [consulté le 12 mai 2021].

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