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La filière éolienne

En quelques mots

  • La production d’énergie éolienne connaît une croissance mondiale rapide, en raison de la réduction des coûts, d’un soutien politique grandissant et d’une reconnaissance croissante des avantages de cette production de la part des investisseurs.
  • On lui attribue certains avantages comparativement à d’autres sources d’énergie : elle n’émet pratiquement pas de gaz à effet de serre, elle est renouvelable, elle peut générer des retombées pour les communautés locales et participer à la vitalité des régions et elle constitue un bon complément à l’hydroélectricité.
  • Deux facteurs favorisent le développement de l’énergie éolienne au Québec : la présence de grands réservoirs hydroélectriques qui compensent l’intermittence du vent et un vaste réseau de transport d’électricité permettant l’intégration de l’énergie éolienne.
  • Le coût de l’énergie éolienne est en baisse, au Québec et à l’échelle mondiale. Lors du dernier appel d’offres au Québec en 2014, le coût se situait à 6,3 ¢/kWh, une diminution de 60 % en comparaison à 2008.  L’énergie éolienne est maintenant considérée comme une des options les moins coûteuses parmi les nouvelles sources d’électricité.
  • Hydro-Québec est aux prises avec des surplus d’électricité, une situation qui devrait durer, selon ses prévisions, jusqu’en 2026.
  • En vertu d’une entente de principe conclue par le précédent gouvernement québécois, Hydro-Québec devait s’engager à acheter 200 mégawatts d’électricité du projet Apuiat, dont les promoteurs sont Boralex, la Nation innue et la Société renouvelable Canada. Le projet est incertain depuis l’élection du gouvernement formé par la Coalition Avenir Québec, qui a exprimé son opposition au projet en raison de son coût.
  • Les grands projets de parcs éoliens et d’exportation d’électricité, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde, se heurtent régulièrement à des enjeux d’acceptabilité sociale (liés par exemple à l’intégration du projet dans le paysage, aux effets sur les autres activités locales, le développement social et la valeur des propriétés, aux nuisances en phase de construction et d’exploitation, etc.).

En quelques chiffres

 

3 878,9 MW
Puissance installée au Québec et intégrée au réseau
d’Hydro-Québec (au 12 mars 2018)

 

 

47
Nombre de parcs éoliens en activité
au Québec (août 2018)

 

5 000
Nombre d’emplois à temps plein
dans le secteur de l’énergie éolienne au Québec

 

15 %
Taux de croissance annuel sur 5 ans
de l’éolien au Canada (1 159 MW par année)

  150
Nombre d’entreprises québécoises spécialisées
en fabrication, exploitation ou maintenance des éoliennes
  30 %
Pourcentage de la puissance installée
du Canada qui se trouve au Québec

Récents travaux parlementaires sur le sujet

  • Le projet de loi no 106 sur la Politique énergétique 2030 du gouvernement du Québec a été adopté en décembre 2016. Dans sa politique énergétique, le gouvernement du Québec s’est donné comme cible d’augmenter de 25 % la production totale d’énergie renouvelable d’ici 2030. Concernant l’éolien, le gouvernement propose de soutenir les entreprises québécoises afin qu’elles puissent tirer parti de l’ouverture de nouveaux marchés découlant de la hausse de la demande mondiale en énergie renouvelable. Le gouvernement souhaite que des parcs éoliens construits au Québec puissent répondre à des occasions d’affaires et exporter leur électricité vers les marchés nord-américains.
  • Dans un rapport publié en mai 2018, la vérificatrice générale estimait à 2,5 milliards le manque à gagner associé à l’achat d’électricité postpatrimoniale (provenant de l’éolien, de la biomasse et de petites centrales bioélectriques) entre 2009 et 2016. Ces conclusions ont été contestées par plusieurs maires du Québec et par la Fédération québécoise des municipalités, qui estiment que cette analyse ne tient pas compte des revenus et des retombées économiques et stratégiques de la filière éolienne.

Ailleurs au Canada et dans le monde

  • Le nombre d’installations d’énergie éolienne construites au Canada au cours des cinq dernières années surpasse celui de toute autre source d’électricité. Le Canada se classe actuellement au 9e rang mondial en matière de puissance éolienne installée.
  • Le gouvernement canadien et les provinces canadiennes se sont fixé de nombreux objectifs de transformation de leur bouquet énergétique, dans le but de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces objectifs pourraient favoriser la croissance du secteur éolien. Le Canada vise notamment à ce que 90 % de sa production d’électricité provienne de sources non émettrices de gaz à effet de serre d’ici 2030.
  • Certaines provinces se sont fixé des objectifs précis de production d’énergie éolienne. Le programme d’électricité renouvelable (REP) de l’Alberta devrait mener à une nouvelle puissance éolienne installée d’au moins 4 500 MW. L’Ontario a comme cible de produire 10 700 MW grâce à l’énergie éolienne, l’énergie solaire PV (photovoltaïque) et la biomasse d’ici 2021.
  • Selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie, l’énergie éolienne deviendra la plus grande source d’énergie de l’Union européenne à partir de 2027, dépassant de ce fait le charbon, le nucléaire et le gaz.

Références


Rédaction :
Béatrice Riché
Mise à jour : Novembre 2018

Besoin d'aide

Téléphone : 418 643-4408

Courriel : bibliotheque@assnat.qc.ca

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